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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Après les législatives, l’Inde entre dans une ère d’instabilité politique

La terre a tremblé à New Delhi le mercredi 4 juin, bouleversant le paysage politique indien. Narendra Modi, leader incontesté depuis une décennie, se voit contraint de négocier âprement pour maintenir son pouvoir. La perte de la majorité absolue de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), oblige le Premier ministre à s'allier avec des chefs régionaux pour rester au pouvoir.



Depuis dix ans, Narendra Modi et le BJP dominaient le paysage politique indien, contrôlant presque toutes les institutions du pays. Leur victoire écrasante aux précédentes élections avait consolidé leur emprise sur le pouvoir. Cependant, les résultats des dix-huitièmes élections générales marquent un tournant. Bien que le BJP soit arrivé en tête, il n'a obtenu que 240 sièges, loin des 272 nécessaires pour une majorité absolue. Cette perte de sièges marque la fin d'une ère de domination sans partage pour Modi et son parti.


Un rouleau compresseur en panne

Avec ses 180 millions de membres, le BJP est la plus grande formation politique au monde. Son parcours victorieux semblait inébranlable jusqu'à ce scrutin. Malgré cela, le parti n'a pas atteint la majorité, soulignant une érosion de son pouvoir. Le BJP peut toujours atteindre la majorité avec l'aide de l'Alliance démocratique nationale (NDA), qui compte 292 élus, mais cette coalition est fragile et sujette à des négociations complexes.


L'opposition renaît de ses cendres

Le Parti du Congrès, autrefois dominant, a réalisé un retour spectaculaire en obtenant 234 sièges. L'unité de l'opposition autour du Parti du Congrès représente un défi majeur pour Modi. Cette résurgence a modifié le rapport de force au Parlement, rendant les tractations politiques encore plus cruciales. L'opposition pourrait potentiellement renverser le gouvernement en place si elle parvient à convaincre certains chefs régionaux de rejoindre leurs rangs.


Les faiseurs de roi en position de force

Deux chefs régionaux, des vétérans de la politique indienne, détiennent la clé de la stabilité politique du pays. Avec une trentaine de sièges à leur disposition, ces faiseurs de roi jouent un rôle crucial dans la formation du gouvernement. Initialement attirés par le BJP, ils avaient soutenu Modi lors des élections. Cependant, leur loyauté n'est pas garantie, et ils pourraient basculer vers l'opposition, menaçant ainsi la position du BJP.


Un avenir incertain

L'Inde entre dans une période d'incertitude politique. Narendra Modi doit maintenant composer avec une opposition renforcée et des alliés potentiellement instables. Les négociations avec les chefs régionaux seront déterminantes pour l'avenir du gouvernement. Les prochaines semaines s'annoncent décisives, et le paysage politique pourrait encore évoluer rapidement.


Une nouvelle ère politique pour l'Inde

La perte de la majorité absolue par le BJP marque le début d'une nouvelle ère politique en Inde. Narendra Modi, habitué à gouverner sans opposition significative, doit désormais naviguer dans un environnement politique plus complexe. Les alliances et les négociations seront cruciales pour déterminer la stabilité du gouvernement. Cette situation ouvre également la porte à un renouveau démocratique, où le pouvoir ne repose plus sur une seule force politique, mais sur un équilibre plus nuancé et délicat.

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