Le budget dévoilé par Londres le 15 mars vise à encourager le retour des travailleurs britanniques sur le marché de l'emploi en réponse aux pénuries actuelles, mais une nouvelle grève massive est annoncée en raison de la crise du coût de la vie dans le pays.
Le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé mercredi un budget de 94 milliards de livres sur deux ans pour aider le pouvoir d'achat des Britanniques. Le gouvernement prévoit désormais une économie moins sombre que prévu, avec une inflation qui devrait passer de 10,7% à 2,9% d'ici la fin de 2023, selon les prévisions de l'OBR. Parmi les mesures annoncées pour aider les ménages, il y a le prolongement du plafonnement des prix de l'énergie pour les ménages et le gel de la taxe sur le carburant pour douze mois supplémentaires. Le ministre a également promis de mettre fin aux tarifs plus élevés de l'énergie payés par les foyers connectés via des compteurs prépayés.
La présentation du budget par le ministre des Finances, Jeremy Hunt, s'est déroulée en pleine journée d'action en Grande-Bretagne. Les manifestations ont rassemblé des centaines de milliers de personnes, dont des enseignants, des médecins et des fonctionnaires, dans une protestation pour de meilleurs salaires et la défense des services publics. À Londres, le métro était à l'arrêt en raison de la grève des conducteurs, tandis que des enseignants ont manifesté dans le centre-ville. Des fonctionnaires ont également manifesté devant Downing Street au moment où le budget était présenté au Parlement. Les demandes salariales s'élèvent à 10 %, soit bien plus que les 2 % proposés par le gouvernement.
Le ministre des Finances britannique, Jeremy Hunt, a présenté des plans pour réformer le système de garde d'enfants, qui est considéré comme l'un des plus coûteux au monde, ce qui oblige souvent les parents, en particulier les femmes, à renoncer à leur carrière. Des incitations fiscales seront mises en place pour créer des structures de garde d'enfants et augmenter leur disponibilité. L'économie britannique est toujours affectée par un taux d'inactivité élevé, des difficultés à embaucher des travailleurs européens après le Brexit, et un nombre record de Britanniques empêchés de travailler en raison de maladies de longue durée. Les mesures de baisse d'imposition des plans de retraite privés ont été critiquées par l'opposition travailliste pour favoriser les plus riches.