Le jury canadien a rendu un verdict de culpabilité pour Nathaniel Veltman, un jeune de 22 ans, décrit comme un suprémaciste blanc, pour quatre meurtres et une tentative de meurtre. Ce jugement fait suite à l'attaque délibérée, le 6 juin 2021, où Veltman avait percuté avec son véhicule une famille musulmane à London, près de Toronto, tuant quatre membres de la famille Afzaal et blessant grièvement le seul survivant, un garçon de 9 ans.
Malgré le débat initial autour de l'accusation de terrorisme pour un individu soutenant les théories de la suprématie blanche, le jury, après moins de six heures de délibération, n'a pas retenu cette qualification pour le verdict.
Pendant le procès, le procureur a exposé que Nathaniel Veltman, profondément ancré dans les idéologies de la suprématie blanche, avait pour intention de semer la terreur en tuant des musulmans. Le procureur a mentionné un "manifeste terroriste" rédigé par Veltman, exprimant son soutien au nationalisme blanc et sa haine envers les musulmans.
Veltman, habillé en tenue de combat avec un gilet pare-balles et un casque, avait clairement indiqué son intention d'envoyer un "message fort" contre l'immigration. Il a admis avoir été influencé par les écrits de Brenton Tarrant, l'auteur des attentats de Christchurch en 2019, qui avaient visé des mosquées en Nouvelle-Zélande, faisant 51 victimes.
L'accusé a déclaré au jury qu'il avait ressenti une "envie" de percuter la famille musulmane lorsqu'il les a vus marcher sur le trottoir, affirmant avoir reconnu leur identité religieuse à leurs vêtements.
Cette affaire marque un précédent au Canada, suscitant des débats sur la nature de l'extrémisme et la nécessité de lutter contre la propagation des idéologies racistes. Elle soulève également des questions cruciales sur la sécurité et la protection des minorités, pointant du doigt les effets dévastateurs de la haine et de la discrimination au sein de la société.