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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Centralisation des candidats libres au Bac : mesures de sécurité ou contrainte excessive?



Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres) a récemment pris une décision controversée concernant l’organisation du baccalauréat, qui se tiendra du 22 au 26 juillet sur tout le territoire national. D'après une note circulaire du 22 mars, tous les candidats libres doivent désormais passer leurs examens dans les chefs-lieux de région, une mesure qui a rapidement suscité l'inquiétude et la frustration parmi les parents et les candidats.


Objectifs de la mesure

Selon le Mesupres, cette centralisation des candidats libres vise principalement à prévenir la substitution des candidats et la fuite des sujets d'examen. Le regroupement dans une même salle serait également une réponse aux incidents précédents où des candidats libres auraient engagé d'autres personnes pour passer les épreuves à leur place. Irrish Parker Ramahazosoa, directeur de l’Enseignement supérieur, justifie cette décision par la nécessité d'une meilleure organisation et surveillance durant l'examen, notant que presque la moitié des inscrits en 2023 étaient des candidats libres.


Réactions et conséquences

Cette directive a provoqué une vague de réactions négatives, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux parents expriment leurs préoccupations concernant les implications logistiques et financières de cette mesure. Par exemple, une famille de Marolambo a partagé son anxiété face à l'obligation pour leur fils de se rendre à Toamasina, sans disposer de soutien familial sur place pour l'hébergement et la gestion des dépenses quotidiennes. Ce type de témoignage met en lumière les difficultés supplémentaires que cette décision impose aux familles, surtout celles venant de régions éloignées.


Appels à l'action

Les familles affectées appellent à des mesures d'accompagnement qui pourraient inclure des solutions de logement subventionnées ou des aides financières pour les candidats devant voyager et séjourner loin de chez eux. La demande est claire : le gouvernement doit fournir un soutien adéquat pour alléger le fardeau imposé par cette nouvelle réglementation et garantir que tous les candidats puissent passer leur examen dans des conditions équitables.


Perspectives

Alors que la date des examens approche, le débat continue entre la nécessité de maintenir l'intégrité des épreuves du baccalauréat et l'importance d'assurer l'accessibilité et l'équité pour tous les candidats, indépendamment de leur statut ou de leur localisation géographique. Il est impératif que les autorités éducatives reconsidèrent les implications de telles décisions et travaillent à trouver un équilibre qui respecte à la fois les contraintes de sécurité et les besoins des étudiants et de leurs familles.

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