Un orage, un éclair, et tout bascule à Antananarivo. Le week-end dernier, la capitale malgache s'est retrouvée dans une précarité inattendue, touchée par un double coup dur : une panne électrique majeure et une crise subséquente de l'eau potable.
Le cœur du problème réside à la centrale hydroélectrique d'Andekaleka, un pilier essentiel pour l'alimentation électrique de la ville. Deux de ses groupes ont subi un arrêt brutal, mettant en péril l'approvisionnement stable en électricité à travers le Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA). La situation s'est aggravée avec les incidents causés par les coups de tonnerre, notamment des transformateurs explosés et des disjoncteurs grillés, plongeant des quartiers entiers dans l'obscurité.
Mais l'impact ne s'arrête pas là. La Jirama, société en charge de l'approvisionnement, alerte sur un effet domino : les coupures d'électricité ont mis hors service des stations de pompage essentielles, perturbant gravement la distribution d'eau potable. Les zones telles qu'Amoronakoana et Mandroseza I sont les plus touchées, connaissant des interruptions abruptes qui affectent des secteurs étendus de la ville.
Les équipes de techniciens de la Jirama sont en première ligne, combattant les conséquences de cette calamité. Ils s'affairent, dans une véritable course contre la montre, pour restaurer les services et prévenir une crise humanitaire, sachant que l'accès à l'électricité et à l'eau potable est fondamental.
La ville retient son souffle, espérant que ces réparations soient rapides et efficaces, surtout en cette période de pluies, souvent synonyme de nouveaux défis et incidents. Cette situation critique met en lumière la fragilité des infrastructures urbaines face aux phénomènes naturels et souligne l'urgence d'investissements et de stratégies de prévention pour sécuriser la résilience de la capitale malgache.