À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, le logo de l'événement, représentant un visage féminin évoquant Marianne avec une flamme olympique en guise de chevelure, se trouve au cœur d'une controverse judiciaire. Sylvain Boyer, le designer à l'origine de cet emblème, a porté plainte pour favoritisme, prise illégale d'intérêts, contrefaçon et recel, dénonçant son éviction illégale au profit d'une filiale du groupe Havas.
Les détails de la plainte
Le Parquet national financier (PNF) confirme avoir reçu la plainte de Boyer, qui est actuellement en cours d'analyse. La plainte révèle les circonstances dans lesquelles Boyer se serait vu retirer le marché qui, au-delà du logo, incluait la création de l'identité visuelle des JO et leur déploiement sur divers supports. Boyer et son entreprise Ecobranding, en partenariat avec Royalties, auraient appris en janvier 2020 que leur contrat ne serait pas renouvelé après la première année, malgré une attribution initiale en mars 2019 pour un montant proche de 1 million d'euros sur quatre ans.
Une décision contestée
Le comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojop) a justifié sa décision de ne pas reconduire le marché en raison de "l'évolution des besoins de Paris 2024" et de son désir d'internaliser certaines missions. Cependant, peu après cette décision, un nouvel appel d'offres pour des missions similaires a été lancé, aboutissant à l'attribution du marché à l'agence W&Cie (aujourd'hui W Conran), une filiale de Havas, ce qui a exclu Boyer en raison des critères de sélection.
En attente d'enquête
Alors que le PNF évalue la possibilité d'ouvrir une enquête sur les allégations de Boyer, cette affaire soulève des questions sur les processus de sélection et d'attribution des marchés publics liés à d'événements d'envergure mondiale comme les Jeux Olympiques. La plainte de Boyer contre le Cojop pourrait révéler des aspects critiques de la gestion des droits et de la propriété intellectuelle dans le cadre des préparatifs des JO de Paris 2024.
Vers une répercussion sur les JO de Paris 2024 ?
Cette controverse intervient à un moment critique pour les organisateurs des JO de Paris 2024, qui se préparent à accueillir l'un des événements sportifs les plus suivis au monde. L'issue de cette bataille judiciaire pourrait non seulement affecter la réputation du comité d'organisation mais aussi souligner l'importance de la transparence et de l'équité dans l'attribution des marchés publics, particulièrement dans le contexte d'événements de cette ampleur.