Après plusieurs reports et nonobstant la résistance des associations de motards, la France s'apprête à instaurer le contrôle technique pour les deux-roues. Cette mesure, dictée par une directive européenne de 2014 et visant à renforcer la sécurité routière et la protection de l'environnement, sera progressivement mise en place à partir d'avril 2024.
Un déploiement progressif pour éviter la congestion
Pour éviter une surcharge des centres de contrôle, un déploiement échelonné a été planifié jusqu'en 2026. Cette approche graduelle concerne les véhicules en fonction de leur date d'immatriculation, les deux-roues les plus anciens étant les premiers concernés. Les centres de contrôle bénéficieront également d'une extension de leur agrément pour faciliter cette transition.
Des modalités de contrôle simplifiées pour apaiser les tensions
En réponse aux inquiétudes et aux protestations des motards, le gouvernement français s'est engagé à mettre en place un contrôle technique "le moins cher et le plus simple possible". Malgré cette assurance, la mesure affectera environ quatre millions de deux-roues dans le pays, suscitant des réactions passionnées et des manifestations.
Une initiative européenne avec des objectifs multiples
La directive, initiée par la Commission européenne, a un double objectif: améliorer la sécurité des motards et protéger l'environnement. Bien que la mise en œuvre ait été initialement prévue pour janvier 2022, des retards administratifs et la résistance locale ont entraîné une application différée, établissant de nouvelles échéances pour les véhicules selon leur année d'immatriculation.
Une étape controversée vers la sécurité routière
L'introduction du contrôle technique pour les deux-roues marque une étape significative dans la politique de sécurité routière de la France. Alors que le pays s'aligne sur les normes européennes, la mesure continue de faire face à l'opposition des groupes de motards. Son succès dépendra de la capacité du gouvernement à équilibrer efficacement la sécurité, la praticabilité, et la réponse aux préoccupations des citoyens.