Le Collectif des candidats, constitué de divers partis aux intérêts politiques divergents, connaît des tensions internes, minant sa solidarité et favorisant une politique où chacun poursuit ses propres objectifs.
Rentrée politique annulée
La rentrée politique du Collectif des candidats, prévue à Andraharo, n'a pas eu lieu. Les 11 candidats opposés à Andry Rajoelina n'ont pas pu tenir leur première réunion, signant ainsi un début d'année 2024 électoral. Les raisons de cette annulation résident principalement dans l'absence à l'étranger de deux leaders clés, poussant les autres membres du Collectif à annuler au dernier moment, privant ainsi la rencontre de définir une stratégie pour la suite du Tolona, la lutte, pour les prochaines semaines.
Divisions et ambitions personnelles
Les divergences au sein du Collectif se manifestent davantage. Hery Rajaonarimampianina et Siteny Randrianasoloniaiko, toujours à l'étranger, sont absents, atténuant l'engagement des membres du Collectif dans la lutte pour laquelle ils sont descendus dans les rues de la capitale pendant près de deux mois. Certains membres saisissent cette opportunité pour s'éloigner légèrement, s'investissant dans des projets personnels dépassant l'alliance conjoncturelle.
Ambition municipale
Tahina Razafinjoelina se démarque en exprimant ses ambitions au sein de l'opposition. Malgré sa position contestée dans la dernière élection présidentielle, il envisage une candidature à la mairie d'Antananarivo Renivohitra. Il cherche à tirer profit de son passé aux côtés de l'ancien maire devenu président pour renforcer son image au sein de l'opposition.
Connivences avec le gouvernement
Au moins deux membres du Collectif s'approchent du régime Rajoelina et cherchent à obtenir des postes ministériels. Bien qu'ils n'aient pas l'intention de rejoindre directement le nouveau gouvernement en formation, ils visent une récompense pour ce qu'ils considèrent comme l'échec des manifestations à Antananarivo. Les premières semaines de janvier révéleront les véritables intentions de ces leaders, ayant dirigé une grande partie de la population de la capitale dans les rues pendant près de trois mois.