Lors d'un événement de haut niveau organisé par la présidence de la COP28 et réunissant 15 ministres, la participation de 38 pays au Défi de l'eau douce a été révélée. Le Défi de l'eau douce représente la plus grande initiative au monde pour la restauration et la protection des ressources en eau douce.
Trente-huit pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Nord et du Sud, ainsi que du Pacifique, ont rejoint le Défi de l'eau douce dans le cadre de la COP28 à Dubaï. Cette adhésion apporte un soutien considérable aux "efforts mondiaux visant à atténuer le changement climatique et à s'adapter à ses effets de plus en plus graves sur les sociétés et les économies". Il est à noter que "les 38 nouveaux membres, ainsi que les six premiers pays champions, représentent collectivement plus de 30 % des ressources renouvelables en eau douce de la planète et abritent près de 2 milliards de personnes".
L'inclusion de ces nouveaux pays dans cette initiative mondiale marque une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique. Des rivières, des lacs et des zones humides en bonne santé sont essentiels tant pour l'adaptation que pour l'atténuation du changement climatique. De plus, ils ont un impact direct sur la sécurité de l'eau et de la nourriture, inversant la tendance à la perte de la nature et favorisant le développement durable.
Ces pays se sont engagés à relever le défi de restaurer 300 000 kilomètres de cours d'eau dégradés, ce qui équivaut à plus de sept fois la circonférence de la Terre, et 350 millions d'hectares de zones humides dégradées, couvrant une superficie de 1,5 milliard d'euros.
À noter l'absence remarquée de Madagascar parmi les pays participants, malgré les défis de gouvernance liés aux ressources en eau et les problèmes d'eau auxquels le pays est confronté depuis de nombreuses années. Razan Al Mubarak, championne de haut niveau pour le changement climatique aux Nations unies lors de la COP28, a souligné l'urgence d'investir dans la protection et la restauration des rivières, des lacs et des zones humides. Elle a déclaré que ces caractéristiques naturelles "offrent la meilleure défense pour nos sociétés et nos économies et servent de réservoirs de carbone significatifs". Réussir le Défi de l'eau douce est essentiel non seulement pour lutter contre le changement climatique, mais aussi pour ouvrir la voie à un avenir avec des émissions nettes nulles, des résultats positifs pour la nature et la résilience pour tous.