À l'approche des élections locales en Tunisie, prévues dans quelques jours, un sentiment d'indifférence se fait ressentir parmi les électeurs. Zakia, âgée de 65 ans, habitante de La Goulette, une petite ville portuaire de la banlieue nord de Tunis, avoue ne pas connaître les candidats en lice dans sa circonscription. Malgré sa participation assidue aux scrutins depuis les premières élections libres en 2011, elle se retrouve cette fois dans l'incertitude quant au choix à effectuer lors du vote du dimanche 24 décembre. Elle envisage de consulter les CV des candidats sur Internet pour prendre sa décision, démontrant ainsi le flou entourant ces élections.
Ces élections locales sont une étape menant à la formation du Conseil national des régions et des districts en avril 2024, qui constituera la deuxième chambre du Parlement. Cependant, le processus pour y parvenir est d'une grande complexité, incluant des aspects de suffrage universel direct, indirect et même de tirage au sort.
Cette complexité et ce manque de clarté semblent avoir semé le doute et l'indifférence chez de nombreux électeurs tunisiens, tels que Zakia, qui se retrouvent face à une liste de candidats sans réelle connaissance de leurs profils. La démarche entreprise par cette électrice de consulter les CV sur Internet afin de se décider souligne l'absence d'informations claires et accessibles pour les citoyens concernant les candidats et leurs programmes.
Ce désintérêt des électeurs soulève des questions quant à la communication autour de ces élections et à la transparence des informations concernant les candidats. Il met également en lumière les défis auxquels sont confrontés les électeurs pour prendre des décisions éclairées dans un processus électoral complexe et parfois peu transparent.