À Madagascar, l'horloge politique tourne inexorablement vers un changement majeur. La durée de vie du nouveau gouvernement, officiellement formé à la fin de cette semaine, est déjà sous les projecteurs, avec un mandat qui pourrait ne durer que cinq mois et demi. Cette situation, régie par les mécanismes constitutionnels et le calendrier électoral, suscite un vif intérêt et ouvre la porte à de nombreuses spéculations politiques.
Un cabinet temporaire ?
La proximité des élections législatives, prévues pour juillet 2024, impose une échéance claire à l'actuelle Assemblée nationale et, par extension, au gouvernement qui sera nommé. Cela soulève des questions sur l'efficacité et les objectifs d'un gouvernement dont la longévité est si limitée.
Des enjeux temporels et politiques
La durée maximale de cinq mois et demi pour le gouvernement actuel n'est pas seulement une question de temps, mais aussi une question de stratégie politique. Comment un gouvernement peut-il mettre en œuvre ses politiques et initiatives dans un laps de temps aussi court ? La perspective d'élections anticipées, bien que semble-t-il écartée par les communales imminentes, ajoute encore à l'incertitude.
Article 54 : une épée de damoclès
Selon l'article 54 de la Constitution malagasy, le Président de la République a le pouvoir de nommer le Premier ministre ainsi que les membres du gouvernement. Cette disposition constitutionnelle place le président dans une position de choix quant à la formation du gouvernement, mais aussi concernant son potentiel remaniement post-électoral.
Candidats en attente
Parmi les personnalités pressenties pour intégrer le nouveau gouvernement, Sahondrarimalala Michèle et Lalatiana Rakotondrazafy sont des figures de proue. Leur implication dans le gouvernement actuel pourrait être de courte durée s'ils décident de se présenter aux élections législatives, conformément à la règle qui impose leur démission 21 jours avant le début de la campagne électorale.
Le rôle du président et les défis à venir
Le président de la République, pivot central de cette configuration politique, doit naviguer dans un paysage complexe où le temps et les alliances sont en constante évolution. Les résultats des législatives détermineront non seulement la composition future de l'Assemblée nationale, mais aussi la dynamique et la direction du gouvernement.
Anticipation et adaptation
Dans ce contexte, le décret de convocation des électeurs, devant être pris au moins 90 jours avant le scrutin, est un élément clé. Cette anticipation nécessaire souligne la précarité et l'importance stratégique du gouvernement actuel.
Un moment critique pour Madagascar
La situation politique à Madagascar est à un carrefour. Le gouvernement qui prendra ses fonctions cette semaine se trouve dans une position précaire, avec un mandat potentiellement très court. Cette période sera cruciale pour définir les orientations politiques et préparer le terrain pour les prochaines élections législatives. Dans ce contexte, la question se pose : quelle sera l'empreinte de ce gouvernement éphémère sur l'avenir politique de Madagascar ?