La possible interdiction des chaudières à gaz suscite des craintes parmi la filière, les élus, le bâtiment et le monde agricole, qui voient l'essor du gaz vert menacé par une montée du tout-électrique.
Le député centriste Paul Molac s'est inquiété lors d'une séance de questions au gouvernement sur les intentions du gouvernement concernant l'interdiction éventuelle des chaudières à gaz dans les bâtiments anciens. La réduction de la consommation de gaz de chauffage vise à réduire la dépendance de la France au gaz fossile, mais cela pourrait menacer l'essor de la méthanisation et de la production de gaz vert, ont souligné les inquiétudes du député. Le ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, a répondu qu'il n'y avait pas à ce jour d'objectif d'interdiction de la production de chauffage et de l'eau chaude sanitaire dans les logements anciens, mais que la décarbonation restait un objectif primordial.
Une concertation entre les ministères concernés et les acteurs du bâtiment et de l'énergie doit bientôt débuter, selon plusieurs sources concordantes. Depuis le début de l'année, l'utilisation exclusive de solutions de chauffage au gaz est interdite dans les maisons neuves, et elle sera interdite dans les logements collectifs à partir de 2025. Certains sénateurs s'inquiètent de la dépendance de la France à l'électricité en cas d'abandon du gaz, tandis que la filière du gaz cherche à promouvoir ses solutions alternatives, notamment la production de gaz vert.