Alors que les Jeux des îles débutent, les marchands des rues de la capitale sont chassés. Tensions en vue?
À l'approche des Jeux des îles de l'océan Indien à Antananarivo, la ville connaît une transformation radicale. Les efforts d'assainissement et d'embellissement ont entraîné le retrait des marchands des rues, particulièrement proches des sites de compétition et des grands axes. De même, les sans-abris, autrefois visibles dans les tunnels du centre-ville ou sur certains axes routiers, ont mystérieusement disparu. Ces modifications drastiques ne se sont pas faites sans susciter des remous.
Les marchands des rues, une partie intégrante de l'ambiance d'Antananarivo, ont élevé la voix contre cette mesure. Beaucoup d'entre eux, habitués à vendre près des stades et gymnases, se retrouvent soudainement sans lieu de travail. Leur frustration a trouvé un écho à travers plusieurs interventions dans les émissions radio, où ils ont partagé leur désarroi, d'autant plus qu'ils sont en période de préparation pour la rentrée scolaire - un moment crucial pour leurs affaires.
Les Jeux des îles, prévus du 25 août au 3 septembre 2023, promettent de mettre Antananarivo sous les feux des projecteurs. Mais alors que la ville s'apprête à accueillir cet événement d'envergure, il est essentiel de ne pas oublier les citoyens qui font vivre la capitale au quotidien et qui, actuellement, ressentent une forme d'exclusion.