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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Jeux olympiques : préparation des athlètes africains locaux et expatriés

Participer aux Jeux Olympiques est le rêve de tout athlète. Se qualifier pour cet événement prestigieux, que ce soit par les minimas ou par invitation du Comité International Olympique (CIO), demande des années de préparation intense. Comparée à d'autres continents, l'Afrique est sous-représentée aux Jeux Olympiques, avec beaucoup d'athlètes accédant aux compétitions grâce à des "wild-cards".



Entraînement et travail : un double défi

À quelques semaines des Jeux Olympiques de Paris 2024, la liste définitive des athlètes participants n’est pas encore finalisée. Les compétitions de qualification battent leur plein dans plusieurs disciplines, notamment l’athlétisme. Les athlètes africains, surtout ceux évoluant dans les championnats locaux, font face à des défis énormes : manque de compétition, infrastructures inadéquates, et équipements sportifs insuffisants. Ces conditions défavorables impactent directement leurs performances et leurs chances de qualification.


Témoignage d'un sprinter malien

Fodé Sissoko, sprinter malien de 27 ans, illustre bien ces difficultés. Après avoir participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, il se prépare pour Paris 2024. Entraîné au Mali dans des conditions précaires, il a dû s’expatrier en France pour progresser. « En restant au Mali, je n'aurais pas atteint ce niveau. Le stade n'est pas ouvert pour les athlètes, et les infrastructures sont obsolètes », explique-t-il. Avec une bourse de 700 dollars par mois, souvent irrégulière, Fodé combine travail et entraînement, livrant des colis pour financer ses stages en Espagne et en Guadeloupe. Cette situation n'est pas unique à l'Afrique ; de nombreux athlètes dans le monde ne peuvent vivre de leur sport sans soutien adéquat.


Les expatriés : une longueur d'avance

La majorité des athlètes africains qualifiés pour Paris 2024 évoluent à l’étranger. Fabio Rakotoarimanana, pongiste malgache, joue en France, bénéficiant de compétitions régulières. Laura Rasoanaivo, judokate, a suivi un stage en Hongrie, et Rosina Randafiarison, haltérophile, a accumulé des points grâce à des compétitions internationales. Les nageurs Harivony Jonathan Raharvel et Idealy Tendrinavalona, titulaires de "wild-cards", profitent de bourses de la fédération internationale. En athlétisme, Sidonie Fiadanantsoa, spécialiste du 100m haies, s'entraîne au Centre de développement d’athlétisme de Dakar et participe à des compétitions en France et à des meetings internationaux. Le contraste est frappant entre les athlètes locaux et ceux expatriés.


Le sport roi : le football

Le football, sport roi en Afrique, attire la majorité des ressources et de l'attention. Les infrastructures répondent souvent aux normes de la CAF et de la FIFA, alors que les autres disciplines peinent à obtenir le soutien nécessaire. « La piste d’athlétisme n'est qu'un décor. Le football reste le sport le plus populaire en Afrique, même s’il ne rapporte pas de médailles olympiques », souligne Sidi Yattara, Directeur technique national de la fédération malienne d’athlétisme. Les footballeurs bénéficient de meilleures conditions de préparation, avec des équipes médicales complètes et des stages à l’étranger, contrastant avec les conditions précaires des athlètes d'autres disciplines.


Perspectives et espoirs pour Paris 2024

Lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, l’Afrique a remporté 37 médailles (11 en or, 12 en argent, 14 en bronze). Cette année, les athlètes africains espèrent faire encore mieux. Des pays comme le Nigeria et le Cameroun ont déjà brillé par le passé, remportant des médailles d'or en football en 1996 et 2000 respectivement. Avec des talents émergents et un mental d'acier, les athlètes africains sont prêts à surmonter les défis et à se battre pour leur place sur le podium à Paris.


Un parcours de résilience

La préparation des athlètes africains pour les Jeux Olympiques est un parcours semé d'embûches, marqué par des conditions d'entraînement inégales et un soutien financier souvent insuffisant. Néanmoins, la résilience et la détermination de ces athlètes les poussent à surmonter ces obstacles. Qu'ils soient locaux ou expatriés, leur quête de gloire olympique inspire et démontre l'importance d'un soutien renforcé pour le développement du sport en Afrique. À quelques semaines des Jeux de Paris 2024, l'anticipation est palpable et les espoirs sont grands pour voir ces athlètes briller sur la scène mondiale.

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