La Cour suprême des États-Unis a pris une décision le vendredi 5 janvier autorisant temporairement l'État de l'Idaho à réinstaurer une interdiction presque totale de l'avortement en attendant de se prononcer sur une requête d'appel concernant cette mesure. Cette décision temporaire ouvre la voie à une audience prévue en avril devant la plus haute juridiction américaine.
L'Idaho, un État rural et conservateur de l'Ouest américain, avait été parmi les premiers à promulguer une nouvelle loi suite à l'inversion de la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement par la Cour suprême en juin 2022. Cette nouvelle loi, particulièrement restrictive, ne permet les avortements que pour sauver la vie de la femme enceinte.
L'administration Biden a contesté cette loi de l'Idaho, arguant qu'elle entrait en conflit avec une loi fédérale exigeant des hôpitaux recevant des fonds publics fédéraux de fournir des soins d'urgence, y compris des interruptions volontaires de grossesse (IVG), dans les cas graves mais pas forcément fatals, même dans les États où l'avortement est interdit.
Le président démocrate, Joe Biden, a exprimé sa critique contre cette interdiction d'avortement, affirmant que l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade, décision fondamentale de la Cour suprême garantissant le droit à l'avortement, a permis aux élus républicains de maintenir des interdictions d'avortement dangereuses. Ces interdictions, a-t-il souligné, mettent en danger la santé des femmes, les contraignant à voyager vers d'autres États pour accéder aux soins et compliquent la tâche des médecins, y compris en cas d'urgence.
Cette décision de la Cour suprême rouvre le débat sur les droits reproductifs aux États-Unis et laisse entrevoir des implications importantes pour les lois sur l'avortement à l'échelle nationale.