Dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), les candidats à la présidentielle du 20 décembre ont convergé vers les villes des Kivu, des régions endeuillées par des années de troubles liés aux groupes rebelles. Malgré les conflits armés persistants et les appréhensions de violences, la campagne électorale attire les foules, témoignant à la fois de l'enthousiasme et des préoccupations sécuritaires des habitants de ces zones meurtries.
Des foules et des craintes
Dans des villes comme Bunia, Bukavu, Butembo, Beni, Oicha et Goma, en proie à des violences depuis des décennies, les candidats présidentiels organisent des meetings populaires, offrant une atmosphère de célébration sur les grandes places malgré les troubles persistants. Cette campagne s'est déjà marquée par des appréhensions de violences, un mort étant déjà à déplorer en marge de cette période électorale.
Élections dans un contexte tumultueux
Avec près de 44 millions d'électeurs inscrits sur une population totale de près de 100 millions d'habitants, le rendez-vous du 20 décembre est crucial pour l'élection du président, des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des conseillers municipaux. Les attentes des habitants de l'Est de la RDC envers les candidats présidentiels sont fortes, notamment en matière de restauration de la sécurité.
Les attentes en matière de sécurité
Moïse Katumbi, homme d'affaires et candidat à la présidence, s'est rendu à Goma, au Nord-Kivu, exprimant l'une des priorités essentielles de la région : restaurer la sécurité. Les habitants, comme Zéphanie Mayolo, un chauffeur de moto-taxi, attendent des prétendants à la présidence qu'ils prennent des mesures concrètes pour améliorer la sécurité dans cette zone éprouvée par les violences et les crises récurrentes.