Au Canada, la taxe carbone mise en place par le premier ministre Justin Trudeau en 2018 a été l'objet d'une nouvelle rébellion en ce début d'année. Le gouvernement conservateur de la Saskatchewan, une province centrale du Canada, a annoncé le 1er janvier que les consommateurs de gaz naturel et d'électricité seraient dorénavant exemptés du paiement de la redevance fédérale sur le carbone. Cette décision est présentée comme un moyen d'économies pour la majorité des familles utilisant le gaz naturel pour le chauffage.
Cette action de la province contre la législation fédérale est survenue après que Justin Trudeau a lui-même suspendu la taxe carbone sur le mazout pour trois ans à partir du 26 octobre 2023. Cette suspension était justifiée comme un moyen d'alléger la facture énergétique des Canadiens, mais a été largement critiquée. Cela a conduit à des réactions des provinces opposées à la taxe carbone, notamment l'Alberta, la Saskatchewan et l'Ontario, dénonçant une partialité territoriale dans les mesures prises par Ottawa.
Les gouvernements provinciaux de l'Alberta et de la Saskatchewan, étant des zones riches en gaz et en pétrole, ainsi que celui de l'Ontario, ont exprimé leur désaccord en réclamant une extension de l'exclusion du prix du carbone au gaz naturel, utilisé pour le chauffage par 44 % des Canadiens. Face au refus catégorique d'Ottawa, la Saskatchewan a pris la décision de refuser de collecter cette taxe.
Cette série de rébellions et de contestations contre la taxe carbone montre les tensions persistantes entre le gouvernement fédéral et certaines provinces concernant les politiques environnementales et fiscales.