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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Le mythe des vampires : une exploration historique et culturelle

Le vampire, figure légendaire et mystérieuse, fait partie des créatures mythologiques les plus emblématiques et intrigantes. Depuis des siècles, il incarne à la fois la peur de l'au-delà et le mystère du sang. À travers différents folklores et superstitions, ce mort-vivant se nourrit du sang des vivants pour en tirer sa force vitale, transformant parfois ses victimes en vampires après leur mort.



Les origines mythologiques

Le mythe du vampire trouve ses racines dans des traditions anciennes et variées. On retrouve des récits de créatures buveuses de sang dans de nombreuses cultures à travers le monde. En Europe, le personnage du vampire est popularisé au début du XVIIIe siècle. Des légendes comme celles d'Arnold Paole et de Peter Plogojowitz, deux soldats autrichiens supposément devenus vampires, hantent les villages serbes de Medvegja et Kisiljevo. Ces récits décrivent des revenants en linceul visitant leurs proches et semant mort et désolation. L'ouvrage de Michael Ranft, "De masticatione mortuorum in tumulis" (1728), assimile pour la première fois le revenant au vampire en utilisant le terme slave "vampyri".


Les explications scientifiques et sociologiques

Au fil du temps, diverses explications ont été avancées pour comprendre l'universalité du mythe des vampires. Les phénomènes de décomposition des cadavres, les enfouissements vivants, et des maladies comme la tuberculose, la rage et la porphyrie ont été cités. Le vampirisme clinique, affectant certains tueurs en série consommant du sang humain, a également été évoqué. Les explications scientifiques, psychanalytiques et sociologiques tentent de cerner les raisons pour lesquelles le mythe du vampire perdure à travers les siècles et les civilisations.


L'évolution du vampire dans la culture populaire

Le vampire charismatique et sophistiqué des fictions modernes apparaît avec la publication de "Le Vampire" de John Polidori en 1819, dont le héros est inspiré par Lord Byron. Cependant, c'est surtout "Dracula" de Bram Stoker, paru en 1897, qui établit l'image du vampire moderne. Ce personnage est devenu une figure incontournable de la littérature, du cinéma, des jeux vidéo, des jeux de rôle, de l'animation et de la bande dessinée. La croyance en ces créatures persiste également dans le folklore populaire et les cultures gothiques qui s'y identifient.


Origine et étymologie du mot "vampire"

Le mot "vampire" apparaît dans la langue anglaise en 1734 dans un ouvrage de voyage. Il dérive du français "vampyre", provenant de l'allemand "vampir", introduit par le serbo-croate "вампир" (vampir). Le terme se répand dans le monde via la littérature et le cinéma. En russe, les vampires sont appelés "oupyr", tandis qu'en bulgare, ils sont désignés comme "văpir". D'autres termes similaires existent dans les langues slaves et anciennes légendes européennes.


Les chauves-souris et les vampires

La première mention en français d'une chauve-souris comme "vampire" remonte à Yves d'Évreux, dans son expédition au Brésil en 1613. Buffon reprend le terme en 1761 pour désigner une chauve-souris d'Amérique du Sud suçant le sang du bétail. Seules trois espèces de chauves-souris sont hématophages, appartenant à la famille des Desmodontinae. La littérature et le cinéma ont largement contribué à l'association des chauves-souris avec les vampires.


La littérature francophone et les vampires

Un roman épistolaire de 1736 de Jean-Baptiste Boyer d'Argens mentionne les vampires. Augustin Calmet publie un traité sur les vampires en 1746, introduisant les histoires de revenants en corps. En 1752, le Dictionnaire de Trévoux mentionne le mot "vampire", comparant cette créature à la stryge. Le terme "vampire" devient rapidement plus populaire que "stryge".


Caractéristiques et transformation en vampire

Le vampire est généralement actif la nuit, mordant ses victimes pour sucer leur sang. Des traits généraux incluent la succion du sang, le cercueil pour le repos diurne et le cimetière comme territoire. La transformation en vampire peut résulter de diverses causes, comme des blessures non traitées ou la rébellion contre l'église. La littérature présente souvent le vampirisme comme une malédiction transmise par morsure.


Facultés et protection contre les vampires

Les vampires de fiction possèdent diverses facultés, comme la force, la vitesse, la vision nocturne et la capacité de se transformer en animal. Des objets apotropaïques comme l'ail, les crucifix et l'eau bénite sont censés les repousser. La lumière du jour, bien que souvent utilisée dans le cinéma, n'est pas toujours fatale pour les vampires. Des rituels et pratiques existent pour protéger contre les vampires et détruire les corps supposés vampires.


Le mythe des vampires, ancré dans les peurs et les superstitions anciennes, continue de fasciner. Des explications scientifiques et des récits culturels alimentent cette légende qui perdure à travers les âges. Les vampires demeurent une source inépuisable d'inspiration pour la littérature, le cinéma et la culture populaire, symbolisant à la fois l'inquiétude de l'au-delà et le mystère du sang.

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