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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Le postulat du « fémur cassé » et la déshumanisation à Madagascar

Photo du rédacteur: Volanirina RazafindrafitoVolanirina Razafindrafito

La mort tragique d'un patient de faim dans un hôpital à Tamatave illustre un symbole poignant de la déshumanisation à Madagascar, suscitant une réflexion sur la véritable essence de la civilisation.



Mi-juin, une publication sur les réseaux sociaux a révélé la mort d'un père de famille venu se soigner dans un hôpital à Tamatave, mort de faim parce que sa famille n'a pas pu lui apporter ses rations journalières. Ce drame soulève des questions profondes sur la précarité, la faim et surtout la déshumanisation dans le système de santé malgache.


Le drame de la faim et de la précarité

Cette tragédie n'est pas seulement une question de faim ou de précarité familiale, mais elle met en lumière le manque d'humanité dans un lieu où la mission première est de sauver des vies. Imaginer qu'un patient meure de faim dans un hôpital est un symbole désolant de l'état actuel de Madagascar. Cet événement rappelle cruellement que la pauvreté et la négligence peuvent avoir des conséquences mortelles, même dans des institutions censées protéger et soigner les individus.


Le postulat de Margaret Mead et la civilisation

L'anthropologue Margaret Mead a défini le premier signe de la civilisation par un fémur cassé et guéri, symbolisant l'entraide et l'assistance de l'autre. Cette définition met en avant l'importance de prendre soin les uns des autres comme fondement d'une société civilisée. En contraste, la mort de ce patient à Tamatave montre à quel point ces valeurs fondamentales sont négligées. La Grande Île semble avoir oublié l'essence même de la civilisation en négligeant ceux qui ont le plus besoin d'aide.


Les réactions des internautes et la responsabilité étatique

Les commentaires des internautes sur cette tragédie reflètent une frustration générale envers les entités étatiques et leur manque de responsabilité. Beaucoup se demandent pourquoi les autorités n'ont pas pris des mesures pour éviter cette mort. L'idée que l'administration aurait pu utiliser des fonds publics pour fournir de la nourriture au patient avant qu'il ne soit trop tard est largement partagée. Les contribuables, probablement, n'auraient pas objecté à une telle utilisation des ressources publiques.


La déshumanisation dans les soins de santé

Ce drame met en lumière un problème plus large de déshumanisation dans le système de santé malgache. Lorsque les hôpitaux, lieux de guérison, deviennent des lieux où des patients peuvent mourir de faim, cela révèle une grave défaillance institutionnelle et morale. Il est essentiel de réévaluer les priorités et les pratiques des établissements de santé pour garantir que de telles tragédies ne se reproduisent plus.


La mort de ce patient à Tamatave est un symbole de la déshumanisation qui prévaut dans certaines parties de la société malgache. Il est impératif de retrouver et de renforcer les valeurs de compassion et d'entraide qui définissent une civilisation véritablement humaine. Ce drame doit servir de catalyseur pour des réformes profondes et urgentes dans le système de santé, assurant que plus jamais un patient ne meure de faim dans un hôpital.

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