Le président de la République, Andry Rajoelina, a récemment fait part de sa détermination à lutter contre la corruption au sommet de l'État lors de la présentation du Premier ministre à Iavoloha. Il a annoncé que même les ministres devront prêter serment publiquement pour renoncer à toute forme de corruption, sous peine d'abrogation de leur nomination et de poursuites judiciaires. Cette annonce a été bien accueillie par les députés et les observateurs, qui y voient une initiative importante dans la lutte contre la corruption.
La corruption au cœur du pouvoir
Cette déclaration intervient alors que plusieurs personnalités publiques de haut rang sont suspectées d'implications dans des affaires douteuses et continuent de circuler librement dans les cercles du pouvoir. Des informations ont révélé des tentatives d'exportation illicite de lingots d'or impliquant des députés en exercice. Malgré leur implication présumée, ces élus n'ont jamais fait l'objet de poursuites judiciaires.
De plus, des députés sont soupçonnés d'être impliqués dans la tentative de reconditionnement de riz avarié à Mahajanga. Une enquête en cours a déjà conduit à l'interpellation d'un député. Ces affaires mettent en lumière le manque d'exemplarité de certains élus en matière d'intégrité et d'éthique.
Exiger l'exemplarité
Le nouveau mandat du président Rajoelina impose une sélection minutieuse des candidats pour les prochaines élections. Le choix des ministres, candidats députés ou maires, doit être fait avec soin pour éviter toute erreur de casting. La réputation du régime est en jeu, et il est essentiel d'éviter toute compromission qui pourrait nuire à l'intégrité et à la lutte contre la corruption.
Vigilance et exemplarité
La lutte contre la corruption au sommet de l'État est une priorité, et les enjeux sont énormes. Les dirigeants doivent faire preuve de vigilance et d'exemplarité pour maintenir la confiance de la population et renforcer l'image du régime en matière d'intégrité et de gouvernance transparente.
Le président Rajoelina a lancé un message fort, mais il incombe à tous les acteurs de mettre en œuvre ces mesures et de veiller à ce que la lutte contre la corruption soit effective au plus haut niveau de l'État.