Madagascar: Une affaire de corruption implique une élue de Fianarantsoa
- Volanirina Razafindrafito
- 14 mai 2023
- 2 min de lecture
Fianarantsoa et Mahajanga secouées par des affaires politiques délicates.

Une femme politique de Fianarantsoa est actuellement confrontée à une crise majeure. Connue dans la province comme une figure de proue du parti présidentiel, elle fait maintenant face à des ennuis judiciaires. Des accusations de corruption sont au centre des dossiers impliquant cette personnalité politique. Les organes chargés de la répression des actes de corruption sont très attendus pour prendre une décision, car leur réputation et leur crédibilité sont en jeu face aux critiques de tous horizons. Bien que cette femme politique n'ait pas encore été condamnée, elle bénéficie toujours de la présomption d'innocence. Cependant, certains observateurs craignent qu'elle ne fasse usage de son influence pour échapper à cette affaire judiciaire. Dans ce cas, les organes chargés de la lutte contre la corruption risquent à leur tour de perdre en crédibilité. Ces derniers temps, ils ont été salués pour leur attention portée à certaines personnalités. Par ailleurs, ces organes ont montré leur détermination à ne faire aucune concession, surtout face aux pressions politiques. Le Pôle Anti-Corruption de Fianarantsoa, qui recrute actuellement pour renforcer son effectif, risque de ne pas chômer.
À Mahajanga, l'affaire de l'ancien président de la Confédération africaine de football, Ahmad, continue de faire parler d'elle. Soupçonné d'abus de fonction, il a été convoqué par les enquêteurs de la branche territoriale de Mahajanga du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco). Les faits remontent à l'époque où il était ministre des Pêches et des Ressources halieutiques, entre 2014 et 2016. Les poursuites commencent à prendre forme six ans plus tard. Les proches de cet homme politique craignent une "manœuvre politique" derrière cette soudaine mobilisation du Bianco contre lui. Le cas d'Antoine Zafera Rabesa a également attiré l'attention de la classe politique lorsque cet ancien ministre de l'Enseignement supérieur a été convoqué par le Bianco à Mahajanga. Très rapidement, des soupçons de coup politique ont émergé. Son affiliation avec les mouvements d'opposition dans cette ville semble jouer en défaveur de ce politicien réputé pour sa discrétion et son ton modéré.