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La récente conférence de presse de Monja Roindefo, leader du parti Monima, soulève des questions fondamentales sur la transparence, la justice et la légitimité du système électoral. Roindefo dénonce l'invalidation de sa candidature à l'élection présidentielle par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), qu'il considère injustifiée et contraire à la loi organique 2018-009. Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de crise politique et sociale que traverse le pays, selon les propres mots de Roindefo.
La question de légitimité et la HCC
L'affaire met en lumière des problèmes systémiques au sein des institutions judiciaires et électorales. Le fait que Roindefo n'ait même pas été sommé de payer la totalité de la somme exigée par le gouvernement, ni convoqué pour exercer sa défense, jette un doute sur l'impartialité de la HCC. Cette situation met en danger la légitimité même de l'élection, car elle soulève des questions sur la capacité de la Cour à réguler le processus électoral de manière juste et transparente.
Économie politique vs démocratie
La critique que la HCC ait « privilégié le montant d'argent mirobolant au grand dam de la loi » est particulièrement pertinente. Ce cas met en exergue le danger lorsque des considérations financières semblent surpasser les principes démocratiques et les lois organiques qui doivent régir les élections. Cela pourrait non seulement créer un précédent dangereux mais aussi aggraver la crise de confiance entre les citoyens et les institutions.
Élimination politique ou incompétence institutionnelle?
La déclaration de Roindefo pose également la question de savoir si son invalidation est une forme d'élimination politique délibérée. Si tel est le cas, cela pourrait indiquer une manipulation systématique des règles électorales pour écarter des candidats indésirables, ce qui pourrait à son tour déclencher des crises politiques plus graves, y compris des manifestations ou même des violences.
Un pays en crise
Au-delà de l'affaire individuelle de Roindefo, l'événement met en évidence des symptômes d'une crise plus large que le pays traverse, comme le souligne le leader de Monima. Le manque de transparence et de légitimité dans le processus électoral n'est qu'une manifestation d'une crise de gouvernance plus vaste, qui peut avoir des répercussions sur la stabilité sociale et économique du pays.
La situation de Monja Roindefo et l'invalidation de sa candidature par la HCC est un cas d'étude dans les tensions qui surviennent lorsque les institutions publiques semblent faillir à leur mission de garantir un processus électoral équitable. Il s'agit d'un appel au réveil pour les acteurs politiques et civils, soulignant l'urgence de réformes institutionnelles pour restaurer la confiance du public dans le système démocratique.