Les municipales 2024 s'annoncent comme un affrontement décisif entre les partisans du régime et leurs opposants, promettant de redessiner la carte politique des grandes villes.

À l'aube des élections municipales, une nouvelle bataille politique se profile, marquée par une compétition acharnée pour le contrôle des grandes villes, notamment Antananarivo.
Les enjeux des élections municipales
Les prochaines élections municipales s’annoncent féroces, marquant une nouvelle confrontation entre l’opposition et le régime en place après les récentes législatives. Bien que les dates ne soient pas encore fixées, elles se tiendront cette année, sauf changement notable. La commission électorale est déjà en préparation, selon une source liée à la proclamation des résultats des dernières élections. Ces élections seront particulièrement disputées pour le contrôle des grandes villes, et la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) sera au cœur des attentions.
Antananarivo : un symbole politique majeur
Antananarivo, la capitale, a toujours été un théâtre d’affrontements électoraux intenses entre les partisans du régime et leurs opposants. La victoire à la CUA revêt une importance symbolique considérable. L’histoire récente montre que des anciens maires comme Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ont utilisé leur position de patron de la ville pour accéder à la magistrature suprême. Les élections municipales à venir seront déterminantes pour savoir de quel côté penchera la capitale et qui succédera à Naina Andriantsitohaina.
Une longueur d’avance pour les opposants ?
Cette fois-ci, les municipales dans la capitale seront un autre round entre les opposants et les partisans du président de la République. En 2019, les partisans de Marc Ravalomanana ont cédé la place à un fidèle de Andry Rajoelina à la tête de la mairie d’Antananarivo. Depuis, la conjoncture a évolué. Les résultats des dernières législatives, prononcés par la Commission électorale, ont donné une longueur d’avance aux opposants. Les Firaisankina ont remporté cinq des six circonscriptions d’Antananarivo avec des écarts de voix significatifs, ce qui laisse entrevoir une possible victoire des opposants à la mairie de Tanà.
Les figures émergentes de l'opposition
Dans les coulisses, le camp de Marc Ravalomanana chuchote déjà le nom du président national du TIM comme prochain candidat de l’opposition à la mairie d’Antananarivo. Ce mouvement stratégique pourrait renforcer la position des opposants dans la capitale. Si ce scénario se concrétise, cela pourrait marquer un tournant significatif dans la politique locale, influençant non seulement Antananarivo mais aussi d'autres grandes villes du pays.
La dynamique des autres grandes villes
La dynamique observée lors des législatives ne se limite pas à la capitale. Dans d’autres grandes villes telles que Mahajanga, Antsiranana, Taolagnaro, Toamasina et Toliara, les opposants ont également fait une percée. Ce succès pourrait jouer en leur faveur lors des prochaines municipales, renforçant ainsi leur position dans la compétition électorale.
Fianarantsoa : le bastion présidentiel
Seule la ville de Fianarantsoa demeure actuellement sous le contrôle des partisans du président de la République. La double victoire de l’IRMAR dans cette capitale du Betsileo lors des législatives confirme que Fianarantsoa reste un bastion d’Andry Rajoelina. Cette situation unique pourrait jouer un rôle clé dans la stratégie électorale du président en place, cherchant à consolider et à étendre son influence dans d'autres régions.