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Nouvelle-Calédonie : le FLNKS exige une position claire d'Emmanuel Macron sur la réforme constitutionnelle

Le FLNKS demande à Emmanuel Macron de clarifier sa position sur la réforme constitutionnelle à l'origine des tensions en Nouvelle-Calédonie. Découvrez les enjeux et les réactions sur le terrain.



Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) demande à Emmanuel Macron d’annoncer explicitement l’abandon de la réforme constitutionnelle à l’origine de la crise en Nouvelle-Calédonie. Les tensions persistent malgré les appels au calme et la présence renforcée des forces de l’ordre.


Une exigence de clarté

Le FLNKS, dans un communiqué publié le 3 juin, demande à Emmanuel Macron de clarifier sa position sur la réforme constitutionnelle controversée. Cette réforme, qui vise à élargir le corps électoral local, a déclenché une série d'émeutes depuis le 13 mai, causant la mort de sept personnes, dont deux gendarmes, et des centaines de blessés. Selon le FLNKS, les propos du président français, qui a déclaré ne pas vouloir "passer en force", restent trop flous et ne rassurent pas les populations locales. Le mouvement indépendantiste insiste pour que Macron affirme explicitement qu'il ne convoquera pas le Congrès pour voter cette réforme.


Des violences persistantes

Depuis le début des émeutes, la Nouvelle-Calédonie vit dans une atmosphère de tension et d’incertitude. Les violences, marquées par des pillages, des dégradations et des barrages routiers, ont considérablement perturbé la vie quotidienne sur l'archipel. À Païta, un barrage filtrant a été installé par des indépendantistes sur la RT1 au niveau de la tribu de Saint-Laurent. Malgré les efforts des forces de l’ordre pour rétablir l’ordre, des blocages routiers subsistent et les appels à desserrer l'étau sur les principaux axes de circulation n’ont pas encore été pleinement entendus.


Le contexte de la réforme

La réforme électorale, votée par le Parlement à Paris, vise à ajouter 14 % d’électeurs supplémentaires au scrutin provincial, incluant des résidents ayant une condition de dix ans de résidence. Les indépendantistes craignent que cette mesure ne marginalise davantage la population autochtone kanak. La réforme doit encore être validée par un vote du Congrès, étape que le FLNKS souhaite voir annulée pour désamorcer la crise.


Appels au dialogue

Le bureau politique du FLNKS souligne l'importance de renouer le dialogue pour apaiser les tensions et reprendre les discussions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Une annonce claire de l'abandon de la réforme permettrait de désamorcer la situation sur le terrain. Lors de sa visite surprise le 23 mai, Emmanuel Macron avait installé une mission d’experts pour réactiver le dialogue avec les indépendantistes, mais ses propos sur la possibilité d’un référendum ont été perçus comme ambigus.


La situation sur le terrain

Sur le terrain, les opérations de déblayage se poursuivent, mais des barrages restent présents, et les militants indépendantistes continuent leur mobilisation. L'aéroport international de Nouméa demeure fermé jusqu'à nouvel ordre, et le couvre-feu nocturne est maintenu jusqu'au 10 juin. La ville de Nouméa est partiellement sous le contrôle des forces de l'ordre, mais la situation reste tendue.


Un processus d’émancipation en jeu

Depuis 1998, la Nouvelle-Calédonie, qui compte 270 000 habitants, est engagée dans un processus d’émancipation de la tutelle française. Cette crise actuelle souligne les défis persistants et les tensions sous-jacentes dans ce processus. L'issue de cette crise pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir institutionnel de l'archipel.


La demande du FLNKS pour une clarification de la part d'Emmanuel Macron représente une tentative de désamorcer les tensions et de revenir à un dialogue constructif. Cependant, la réponse du président français sera déterminante pour l'évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie.

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