Plus de 30 morts ont été rapportées par la mission de l'ONU en RD Congo dans un communiqué diffusé jeudi soir, attribuant les tueries aux rebelles ADF et précisant qu'elles ont eu lieu les 2 et 3 avril en Ituri, dans le nord-est du pays.
De nouveaux massacres imputés aux Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées au groupe État islamique, ont eu lieu les 2 et 3 avril derniers en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RD Congo). L'ONU a déploré plus de 30 morts dans ces attaques. La mission de l'ONU en RD Congo a exhorté les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces attaques contre la population civile. Elle a également appelé les groupes armés étrangers à déposer les armes sans condition et à retourner dans leur pays d'origine. Les ADF, des rebelles ougandais qui ont fait souche dans l'est de la RD Congo depuis les années 1990, ont fait allégeance au groupe État islamique en 2019.
Dans son dernier rapport trimestriel publié le 27 mars, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait déjà mis en garde contre une "montée abrupte" des violences dans les provinces de l'est de la RD Congo, où plusieurs groupes armés, dont les ADF, sévissent. Il avait chiffré à 485 le nombre de civils tués entre le 1er décembre et le 14 mars dans cette province en proie aux violences. La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a condamné ces nouveaux massacres et a déploré ces "attaques ignobles" contre la population civile.