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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Opposition : réorganisation après les élections législatives

La discipline du parti a été respectée au sein du Tiako i Madagasikara.



Séparer le bon grain de l’ivraie, c’est le défi qui s’impose à chaque état-major politique en attendant la proclamation officielle du scrutin législatif du 29 mai par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Dans le camp de la majorité présidentielle comme dans celui de l’opposition, le temps est à la réorganisation. Des décisions seront prises avant les prochaines échéances électorales. « L’objectif est de mieux s’armer avant les élections communales », indique-t-on du côté de l’opposition, qui reste tout de même focalisée sur ce dont la Haute Cour d’Ambohidahy accouchera dans les jours qui viennent.


Discipline du parti

À Antananarivo, trois candidats indépendants, anciens députés du parti Tiako i Madagasikara (TIM), ont vu leurs électeurs les sanctionner sévèrement lors du scrutin du 29 mai. Emilien Ramboasalama, dans le IVe arrondissement, n’a obtenu que 6,67 % des voix, se plaçant quatrième, loin derrière Rina Randriamasinoro avec 46,34 %. À Atsimondrano, Alain Ratsimbazafy est arrivé troisième avec 12,57 % des voix, contre 42,49 % pour la candidate TIM, Voahanginiaina Berthine Raharimananarivo. Le score le plus bas revient à Gerry Rambolaina, avec 4,14 % dans le district de l’Avaradrano, où Benjamina Avotraina Rajaobelina, du Firaisankina, a dominé avec 41,93 %. Ces résultats montrent que la consigne de vote et la discipline du parti ont été bien respectées au sein de l’ancien parti, malgré quelques dissidents. Un signal fort à tous ceux qui cherchent à semer la division parmi les « Zanak’i Dada ».


Rapprochement entre les partis de l'opposition

Les observateurs devraient s’attendre à un nouveau rapprochement entre les membres de la plateforme Firaisankina et d’autres formations de l’opposition. La débâcle du Kolekitifa an’ny Malagasy lors du dernier scrutin a redéfini le rapport de force entre les partis en dehors du régime. Le leadership de l’opposition pourrait revenir à Marc Ravalomanana et/ou à Siteny Randrianasoloniaiko, pressenti pour occuper la place de 7e vice-président de l’Assemblée nationale lors de la future législature. Avec 22 sièges selon les résultats provisoires de la CENI, mieux que les 16 sièges obtenus par le TIM en 2019, le Firaisankina demeure une force politique à ne pas sous-estimer, même s’il est quasi-impossible pour eux d’obtenir la majorité.


Réorganisation stratégique

La réorganisation stratégique au sein des partis de l’opposition vise à préparer les futures batailles électorales. Les partis cherchent à renforcer leur position et à établir des alliances pour maximiser leur influence. La discipline de parti, comme démontré par le TIM, joue un rôle crucial dans cette réorganisation. Les candidats indépendants ayant échoué à obtenir un soutien significatif, la leçon est claire : la cohésion interne et le respect des consignes de parti sont essentiels pour le succès électoral.


Perspectives pour les élections communales

En se réorganisant, les partis de l’opposition espèrent mieux se positionner pour les élections communales à venir. Le Firaisankina, en particulier, cherche à consolider ses gains et à utiliser ses 22 sièges comme levier pour influencer les décisions au sein de l’Assemblée nationale. Cette stratégie pourrait inclure la formation de coalitions et la mise en avant de leaders charismatiques comme Marc Ravalomanana et Siteny Randrianasoloniaiko pour renforcer leur position face à la majorité présidentielle.


Un avenir incertain mais prometteur

Bien que l’opposition ne soit pas en mesure de rivaliser pour la majorité, elle reste une force significative dans le paysage politique malgache. La réorganisation en cours et les stratégies mises en place montrent une volonté claire de se préparer pour les défis à venir. Les résultats des prochaines élections, notamment les communales, seront déterminants pour l’avenir de la politique à Madagascar et pour la capacité de l’opposition à s’imposer comme un acteur clé dans le processus législatif.


Cette réorganisation après les élections législatives est cruciale pour l’opposition qui cherche à maximiser son impact et à préparer le terrain pour les échéances électorales futures. Le respect de la discipline du parti, la formation de nouvelles alliances et la consolidation des gains électoraux seront déterminants pour leur succès continu.

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