Parti prokurde apporte soutien tacite à l'opposition pour les élections présidentielles en Turquie

Le parti prokurde HDP, troisième force politique turque, a décidé de ne pas présenter de candidat à la présidentielle du 14 mai, apportant ainsi un soutien tacite au candidat de l'alliance de l'opposition qui s'opposera à l'actuel président Recep Tayyip Erdogan.

Le parti prokurde HDP, troisième force politique en Turquie, a annoncé qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle prévue le 14 mai. Cette décision est perçue comme un soutien implicite au candidat de l'alliance de l'opposition, qui s'opposera au président Recep Tayyip Erdogan. Le HDP a déclaré que la Turquie avait besoin de réconciliation plutôt que de conflit. Lors de l'élection présidentielle de 2018, le candidat du HDP avait obtenu 8,4 % des voix et le parti est considéré comme un faiseur de rois dans l'élection à venir.

Le parti prokurde, allié à des partis de gauche et d'extrême gauche, a été exclu de la coalition de l'opposition en raison de la présence d'un parti nationaliste. L'annonce du HDP pourrait affaiblir les chances de réélection du président Erdogan, qui doit également faire face aux conséquences d'un séisme meurtrier. Le chef de l'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, a cherché à renforcer ses liens avec le HDP ces derniers mois.

Kemal Kiliçdaroglu, coprésident du Parti républicain du peuple (CHP) en Turquie, s'est engagé à résoudre le "problème kurde" une fois élu après avoir discuté avec ses coprésidents du Parti démocratique des peuples (HDP). Il a critiqué les discriminations linguistiques contre les Kurdes et la nomination d'administrateurs gouvernementaux dans les zones kurdes. Le HDP est accusé par le gouvernement turc d'être lié au PKK, un groupe armé qualifié de terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux. Selahattin Demirtas, le leader emblématique du HDP, est en prison depuis 2016 pour propagande terroriste.