À l'approche de la COP28 à Dubaï, la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, multiplie les gestes symboliques tout en évitant les engagements contraignants concernant la réduction des émissions. Malgré la croissance record dans l'énergie solaire et éolienne, le pays continue de permettre la construction de nouvelles centrales au charbon, alimentant les discussions internationales.
Refus des engagements contraignants
Pékin a dévoilé un "plan d'action" visant à réduire les émissions de méthane, s'engageant à améliorer les systèmes de contrôle et de surveillance du méthane jusqu'en 2030. Cependant, l'absence de détails précis concernant la quantité actuelle d'utilisation du gaz des mines de charbon suscite des interrogations quant à la portée réelle de ces actions. De plus, la Chine n'a pas communiqué ses émissions de méthane depuis 2014, surtout issues des mines de charbon, principal producteur de ce gaz dans le monde, selon le Global Energy Monitor.
Les défis environnementaux persistants
Malgré les gestes de bonne volonté, la situation demeure complexe. Des experts soulignent que sans fermeture des mines et des centrales au charbon, la réduction des émissions de méthane demeure largement irréalisable. L'absence d'un calendrier précis souligne également le manque d'engagement ferme de la Chine. À la COP27 en Égypte en 2022, 150 pays s'étaient engagés à réduire leurs émissions de méthane de 30 % d'ici 2030, sans l'inclusion de la Chine.
Malgré les actions annoncées, le maintien de la construction de nouvelles centrales au charbon suscite des interrogations sur la réelle volonté chinoise de s'engager pleinement dans la réduction des émissions, laissant présager des discussions tendues lors de la prochaine COP28.