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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Pression sur les hommes d'affaires en Tunisie : la justice s'abat sur d'anciens proches de Ben Ali


Depuis son coup de force en 2021, le président Kaïs Saïed pointe du doigt les hommes d'affaires, les tenant responsables de la crise économique en Tunisie. Cette accusation se matérialise par une série d'arrestations récentes, visant notamment d'anciens proches du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali, renversé en 2011 après vingt-trois ans de règne.

Nouvelle vague d'arrestations La tension monte en Tunisie alors que la pression judiciaire sur les hommes d'affaires s'intensifie. Une nouvelle vague d'arrestations a récemment touché d'anciens proches du président Ben Ali. Parmi les dernières figures visées, Marouane Mabrouk, ancien gendre de l'ex-président, et Abderrahim Zouari, ancien ministre du transport. Leur placement en garde à vue, le 7 novembre, jour anniversaire du coup d'État de Ben Ali il y a trente-six ans, revêt une symbolique particulière.

Les accusations contre Marouane Mabrouk Marouane Mabrouk, âgé de 51 ans, est impliqué dans plusieurs secteurs d'activité, notamment Orange Tunisie. Suspecté de "gestion illégale de biens confisqués", il est en proie à des ennuis judiciaires depuis mars 2011, date à laquelle une partie de ses biens a été confisquée et ses avoirs en Europe gelés. Bien que ses avocats aient obtenu la levée du gel de ses avoirs en janvier 2019, des négociations persistent avec l'État, qui réclame le règlement de prétendues dettes.

Les accusations contre Abderrahim Zouari Abderrahim Zouari est quant à lui accusé d'avoir tiré profit de sa position dans le cadre d'un contrat public, selon les déclarations du porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna. Ces arrestations s'ajoutent à celles d'au moins deux autres hommes d'affaires, interpellés pour des délits financiers par le pôle judiciaire économique et financier.

Un climat d'appréhension dans le milieu des affaires Ces arrestations ne surprennent guère dans le monde des affaires en Tunisie. Depuis l'incarcération en février de Kamel Eltaïef, un homme d'affaires influent dans les milieux politiques et ancien bras droit de Ben Ali, les entrepreneurs et investisseurs adoptent une posture prudente. Les incertitudes judiciaires et les actions répressives suscitent des craintes, incitant certains à envisager un départ. Une femme d'affaires, s'exprimant sous couvert d'anonymat, exprime son inquiétude en affirmant que "Kaïs Saïed est en train de mettre l'économie du pays à genoux."

Des conséquences économiques inquiétantes Au-delà de la répression individuelle, ces mesures ont des répercussions économiques inquiétantes. Les entrepreneurs, déjà affectés par la crise et la répression politique, semblent être pris dans un étau, risquant de compromettre davantage la stabilité économique du pays.

Tensions entre le pouvoir et les hommes d'affaires La Tunisie fait face à une période de tensions entre le pouvoir politique et les hommes d'affaires. Les arrestations récentes, associées aux accusations de gestion illégale et de corruption, renforcent les inquiétudes quant à l'avenir économique du pays. La nécessité d'un dialogue ouvert et transparent entre le gouvernement et le secteur privé émerge comme une solution cruciale pour apaiser les tensions et garantir un environnement propice aux affaires.


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