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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Préfet d'Antananarivo : manifestations politiques interdites jusqu'au mois de janvier


À l'approche de l'investiture d'Andry Rajoelina, le général Angelo Ravelonarivo renforce les mesures de sécurité et lance un avertissement sévère contre l'organisation de manifestations politiques dans la capitale.


C'est le terme utilisé par le préfet de la ville d'Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo, concernant toute intention, notamment celle de l'opposition, d'organiser des manifestations politiques dans la capitale à partir de cette semaine. Cette mesure a été prise pour garantir la paix et la sécurité avant, pendant et après la cérémonie d'investiture d'Andry Rajoelina, prévue ce samedi. "Toutes les manifestations politiques sont suspendues jusqu'au jour de l'investiture, et cela pourrait même être étendu pour des raisons de sécurité", a-t-il souligné.


Le préfet évoque de réelles menaces, bien qu'il n'ait pas précisé leur origine. Il est à noter que la récente déclaration du collectif des candidats a été prise au sérieux par le bureau de Tsimbazaza. Depuis l'annonce officielle de la victoire d'Andry Rajoelina, les leaders de l'opposition insistent sur leur résistance continue, prenant diverses formes. Juste ce vendredi, ils ont annoncé la reprise des manifestations cette semaine tout en réaffirmant leur opposition à l'investiture d'Andry Rajoelina. Angelo Ravelonarivo a mis en garde contre toute tentative de perturbation de la capitale. "Les menaces de déstabilisation persistent, et des mesures seront prises. Les manifestations politiques sont strictement interdites", a-t-il insisté. Il convient de rappeler qu'après le rejet par le tribunal administratif de la demande de suspension d'une note datée du 19 octobre, interdisant toutes les manifestations politiques, le Collectif des candidats n'a pas réussi au niveau du Conseil d'État.


Avec la montée des tensions, Angelo Ravelonarivo et l'EMMO (Brigade Mixte de Sécurité Mobile) restent vigilants. Selon le préfet de la ville d'Antananarivo, des zones sensibles telles que les dépôts de carburant et les points de contrôle, comme Tsiazompaniry, doivent être étroitement surveillées pour éviter tout sabotage. "La réquisition du personnel chargé de l'application de la loi reste en vigueur jusqu'à nouvel ordre, et ils seront opérationnels 24 heures sur 24", a-t-il ajouté. En effet, depuis le 2 octobre, date du début des manifestations du Collectif des candidats, les forces de l'ordre ont été mobilisées massivement. Leur présence importante sur le parvis de l'Hôtel de Ville n'a pas échappé aux observateurs. Pour ce samedi, selon les explications du préfet, un dispositif particulier sera mis en place.


Avec l'arrivée des chefs d'État et des délégations étrangères dans la Grande Île dès le début de la semaine, la vigilance sera de mise. "L'EMMO assurera la sécurité de ces invités", a souligné le général, qui n'a pas exclu la possibilité de procéder à des arrestations si cela s'avère nécessaire. En effet, depuis le 2 octobre, l'opposition a enregistré une dizaine d'arrestations, dont celle d'un parlementaire, d'un secrétaire général d'un parti politique, ou encore d'un candidat à la présidentielle, qui a été relâché après enquête. Quoi qu'il en soit, malgré sa déclaration, l'opposition a brillé par son inaction après la proclamation officielle des résultats définitifs des élections par la Haute Cour Constitutionnelle.

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