
Au sein du Centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHU JRB), la prévalence du VIH reste préoccupante, avec un enregistrement hebdomadaire de 10 à 15 nouveaux cas, révélant une tendance alarmante. À l'échelle nationale, Madagascar recense annuellement entre 3 000 à 4 000 nouveaux cas de VIH, signalant ainsi une situation critique sur le plan de la santé publique.
La montée constante des diagnostics positifs au VIH suscite des inquiétudes majeures. Autrefois associée principalement aux populations clés, cette maladie touche désormais toutes les couches sociales et toutes les tranches d'âge. L'accent est mis sur l'importance du dépistage rapide et confidentiel, suivie d'une identification des personnes exposées à un risque de transmission. Le Dr Mily Raherivelo, coordonnateur IST/VIH Sida du ministère de la Santé publique, souligne la nécessité de protéger la confidentialité des tests et des résultats, tout en mettant l'accent sur l'accès au traitement pour les personnes infectées.
Malgré une prévalence relativement basse, inférieure à 1% à Madagascar, le gouvernement et les associations collaborent étroitement pour renforcer les campagnes de sensibilisation. L'accent est mis sur l'importance de déléguer le leadership aux communautés locales, avec une sensibilisation accrue prévue pour tout le mois de décembre. Cette campagne s'étendra également aux zones touristiques, où le tourisme sexuel est identifié comme un facteur majeur de propagation du VIH.
La lutte contre la stigmatisation et les discriminations liées au VIH occupe également une place centrale dans les actions menées pour contrer cette pandémie grandissante. Ces efforts visent à encourager le dépistage précoce, à offrir un accès continu aux traitements antirétroviraux, et à renforcer les initiatives pour réduire la propagation du VIH au sein de la population malgache.