Depuis 2011, une belle histoire se déroule le long de l'Arc jurassien, illuminant le chemin vers une façon de se déplacer plus sympa et plus respectueuse de l'environnement. Le héros ? Le covoiturage, une manière cool et écolo de se déplacer, où flexibilité rime avec camaraderie. Au départ, 14 courageux venant de Suisse et de France ont lancé cette aventure, mais maintenant, plus de 70 personnes locales se joignent à eux dans cette quête.
Dans un monde où le vacarme des voitures assourdit, où les embouteillages et les émissions toxiques étouffent les routes, cette initiative se présente tel un phare d'espoir dans la nuit. Face à ce tableau alarmant, les autorités des deux rives ont pris conscience de l'urgence et de la nécessité de s'unir. Ensemble, elles ont entrepris de trouver des solutions sur mesure, taillées pour affronter les défis d'une région criblée de difficultés.
Au début des années 2000, alors que l'économie florissante de l'Arc jurassien entraînait une augmentation significative du nombre de travailleurs frontaliers, les routes se trouvaient de plus en plus encombrées, étouffant sous le poids des embouteillages persistants. Confrontées à cette réalité préoccupante, les autorités françaises et suisses ont ressenti l'urgence de trouver une réponse efficace à cette congestion grandissante. C'est dans ce contexte que le covoiturage a émergé comme une solution prometteuse et crédible. En 2011, huit individus visionnaires, réunis des deux côtés de la frontière, ont uni leurs forces pour donner naissance au projet Interreg, jetant ainsi les bases de l'initiative « Covoiturage de l'Arc jurassien ». Cette collaboration transfrontalière a marqué le début d'une entreprise ambitieuse visant à transformer la manière dont les gens se déplacent dans la région, tout en offrant une réponse durable à un défi de mobilité de plus en plus pressant.
Les débuts d'Interreg ont marqué le début de cette aventure passionnante. Son objectif principal ? Faciliter les trajets entre la maison et le travail, surtout pour les travailleurs qui franchissent régulièrement la frontière. Pour y parvenir, Interreg a travaillé main dans la main avec les habitants locaux et les entreprises. Leur mission ? Sensibiliser, encourager et promouvoir le covoiturage. En France, cela s'est traduit par la création de lieux de rendez-vous pour les covoitureurs, incitant ainsi de plus en plus de gens à adopter cette pratique. Et pour évaluer son impact, le projet s'est engagé à faire régulièrement le point sur ses actions, ajustant sa stratégie tous les trois ans.
Au fil des années, le projet s'est développé grâce à deux autres programmes Interreg, s'étendant géographiquement et affinant ses méthodes. Des expérimentations ont été menées, comme la mise en place d'une ligne de covoiturage spontanée entre Morteau et La Chaux-de-Fonds. En 2019, cette initiative touchait une zone peuplée de 580 000 habitants et comptait 274 000 emplois, dont 40 000 emplois frontaliers.
Depuis 2019, le projet a atteint sa maturité et n'est plus financé par Interreg, mais il continue de suivre ses principes fondateurs, même avec un budget réduit. La crise sanitaire a certes temporairement affecté ses activités, mais n'a pas brisé son élan. Forts des résultats positifs obtenus, les acteurs du projet ont décidé de prolonger son action au-delà de 2022, impliquant davantage les entreprises dans son financement. Début 2023, pas moins de 71 entreprises et plus de 22 000 employés ont adhéré au projet, témoignant de son succès et de sa durabilité dans l'Arc jurassien.
En résumé, cette initiative de promotion du covoiturage dans l'Arc jurassien illustre parfaitement l'efficacité de la collaboration transfrontalière pour relever les défis de la mobilité durable. Avec des résultats concrets et un engagement continu, ce projet offre un modèle inspirant pour d'autres régions confrontées aux mêmes problèmes de congestion et de pollution.