Madagascar, en collaboration avec La Réunion, a franchi une étape significative dans la lutte contre la délinquance financière, en organisant une formation intensive du 8 au 12 avril 2024 à Antananarivo. Cette initiative a vu la participation de 20 officiers spécialisés, venant à parts égales de la gendarmerie et de la police malgache, tous dédiés à combattre la criminalité économique et financière dans la région du sud-ouest de l’océan Indien.
Un programme de formation diversifié
Sous la direction de deux experts de la Section des Recherches de La Réunion, les thèmes abordés durant cette session de formation étaient variés et complexes, couvrant des sujets allant de la banqueroute aux escroqueries, en passant par le blanchiment de capitaux et la corruption. L'accent a été mis sur des aspects cruciaux comme l'approche patrimoniale, les procès-verbaux de confiscation, l'audition en matière financière et la gestion des avoirs criminels.
Contributions judiciaires notables
La formation a été enrichie par les interventions de deux éminentes magistrates malgaches, la procureure près le Pôle Anti-Corruption (PAC) et la chargée de mission près le Directeur Général de l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites. Leur participation a renforcé la pertinence et l'efficacité de la formation, soulignant l'importance de la coopération judiciaire et inter-agences dans ce domaine complexe.
Impact de la coopération transfrontalière
Cet événement a souligné l'importance cruciale de la collaboration transfrontalière dans le domaine de la lutte contre les crimes économiques et financiers. Les crimes de cette nature requièrent des compétences spécialisées et une coordination internationale étroite pour une lutte efficace. Les formations de ce type sont essentielles pour renforcer les capacités locales et développer des réponses coordonnées face à des menaces souvent extraterritoriales et sophistiquées.
Vers une sophistication croissante
La session, initiée par la coopération française, a non seulement renforcé les capacités techniques et opérationnelles des participants, mais a également servi à tisser des liens plus forts entre les forces de l’ordre des deux régions. Cela crée un réseau de professionnels mieux préparés à faire face à la sophistication croissante des crimes financiers, assurant ainsi une sécurité accrue pour les citoyens et les institutions financières de la région.