La saga judiciaire autour de la restructuration d'US Holdings, société mère de Madagascar Oil, continue de faire des vagues dans le secteur énergétique. Un récent développement survenu devant le Tribunal de l’île Maurice met en lumière les tensions croissantes entre les créanciers et les parties prenantes de l'entreprise. Le principal créancier, Outrider Master Fund Ltd, a déclenché une action statutaire suite à une décision controversée de la Cour Suprême des Bermudes. Cette dernière a favorisé un « Asset Purchase Agreement » (APA), permettant à BMK Resources Ltd d’acquérir toutes les actions de Madagascar Oil Ltd (Maurice) et Madagascar Oil SA pour un montant jugé dérisoire de 2 039 867 USD, alors que la dette d’US Holdings vis-à-vis d'Outrider s'élevait à près de 45,8 millions USD en 2022, estimée aujourd'hui à environ 60,6 millions USD.
Cette transaction est perçue comme désavantageuse par le créancier, qui pointe du doigt un accord potentiellement partial, favorisant principalement les liquidateurs et leurs honoraires, au détriment des créanciers légitimes. BMK Resources Ltd, précédemment actionnaire majoritaire sous le nom de groupe Benchmark, se retrouve au centre des critiques, notamment concernant sa capacité financière à soutenir les opérations futures de Madagascar Oil, notamment le projet Tsimiroro.
Depuis le début des procédures en septembre 2022, la situation juridique n’a cessé de s’intensifier, avec des implications significatives pour les activités à Madagascar, bien que jusqu'à présent, les opérations locales semblent se poursuivre sans perturbation majeure. Cependant, l’issue de ces batailles judiciaires demeure incertaine, avec des répercussions potentielles non seulement pour les parties impliquées mais aussi pour l'industrie pétrolière et gazière dans la région.
Le cas d'US Holdings et de Madagascar Oil illustre les défis et les complexités des restructurations d'entreprises à l'échelle internationale, mettant en évidence les tensions entre créanciers et acquéreurs dans un contexte de gouvernance et de viabilité financière incertaines. Alors que les procédures judiciaires se poursuivent, l'avenir des deux entités reste en balance, attendant des clarifications qui pourront déterminer le cours de leurs opérations et stratégies futures.