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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Réforme de l’enseignement technique à Madagascar : une nouvelle ère de filières adaptées au marché



L'enseignement technique à Madagascar est sur le point de connaître une transformation majeure, visant à faire de cette orientation une option de choix et non plus une alternative par défaut. Annoncée par Lalatiana Rakotondrazafy, la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, cette initiative promet d’introduire de nouvelles filières en phase avec les exigences du marché du travail dès la prochaine année scolaire.


Hier, lors de la cérémonie officielle marquant le début du processus de réforme curriculaire, la ministre a mis en lumière l’introduction imminente de programmes axés sur l’économie bleue, le développement durable, et les énergies renouvelables. Ces domaines, cruciaux pour l’évolution du marché de l’emploi et pour répondre aux attentes du secteur privé ainsi que des universités, seront au cœur des nouveaux cursus proposés aux étudiants.


La réforme, qui n’est pas intervenue depuis 1990, s'avère nécessaire pour pallier les lacunes des offres de formation actuelles, souvent déconnectées des réalités professionnelles. Le taux d’insertion des jeunes diplômés de ces filières reste préoccupant, avec un décalage notable entre les compétences acquises et celles recherchées par les employeurs. Ce défi est exacerbé par les insuffisances notées en matières littéraires et scientifiques, freinant l'accès des diplômés à l’enseignement supérieur.


En plus de revitaliser le contenu des cours, la réforme envisage d’intégrer des matières transversales telles que la communication professionnelle, l’éducation civique et citoyenne, et l’entrepreneuriat. « Le programme scolaire sera renouvelé et modernisé en y insérant davantage de formations pratiques et diversifiées pour assurer l’adéquation formation/emploi », assure Lalatiana Rakotondrazafy. L'objectif est clair : former des jeunes techniciens non seulement qualifiés mais également immédiatement employables dès l’obtention de leur baccalauréat.


Cette réforme ambitieuse est une réponse directe aux multiples problématiques que rencontre l'enseignement technique à Madagascar. Elle représente un espoir pour de nombreux jeunes désireux de se former dans des domaines porteurs et en adéquation avec les besoins actuels et futurs du marché du travail. Alors que le pays continue de naviguer dans un contexte économique et social complexe, ces changements pourraient bien être le catalyseur d’un renouveau éducatif, essentiel pour la croissance et le développement durable de la nation.

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