La situation entre Madagascar et les Comores est loin d'être sereine, malgré les affirmations contraires de certains responsables politiques. Me Saïd Larifou, président du parti comorien RIDJA-PACTEF, a dressé un tableau sombre des relations entre les deux pays. Il souligne des problèmes liés au séjour irrégulier d'étudiants comoriens à Madagascar et des travailleurs malgaches aux Comores qui vivent dans la crainte d'être expulsés.
Une situation morose
Deux étudiantes comoriennes ont été contraintes de quitter Madagascar en raison de leur séjour irrégulier, et un ingénieur comorien se retrouve impliqué dans une affaire judiciaire malgache faute de visa de jour. À Moroni, les travailleurs malgaches évitent les autorités comoriennes par peur d'expulsion. Saïd Larifou a évoqué ces problèmes lors d'une conférence de presse, soulignant le besoin urgent de solutions.
Appel à la libre circulation
Saïd Larifou a exhorté les dirigeants des deux pays à faciliter la libre circulation des personnes dans la région de l'Océan Indien. Il pointe du doigt le président comorien, Azali Assoumani, pour son accord de libre circulation avec le Kenya tout en ignorant la situation dans l'Océan Indien.
Vers une solution : cellule de crise
Pour pallier ces difficultés, Saïd Larifou annonce la mise en place prochaine d'une cellule de crise. Cette structure a pour objectif de trouver des solutions juridiques et administratives pour les Comoriens résidant à Madagascar et les Malgaches aux Comores.
Élections aux Comores et appel à la communauté internationale
Parallèlement, Saïd Larifou dénonce également le processus électoral en cours aux Comores, qu'il juge irrégulier et entaché d'anomalies. Il mentionne notamment le refus de la Commission électorale nationale indépendante comorienne (CENI) d'accorder le droit de vote aux Comoriens à l'étranger. "Nous allons nous battre et alerter la communauté internationale", affirme-t-il.
La relation entre Madagascar et les Comores se trouve à un point critique. La mise en place d'une cellule de crise pourrait être un pas important vers la résolution des problèmes de circulation et de résidence pour les citoyens des deux pays. Il s'agit d'un enjeu crucial, tant pour les relations bilatérales que pour le bien-être des personnes concernées.