top of page

L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Tensions linguistiques à Montréal : la rue devient champ de bataille

La francisation des rues de Montréal : les autocollants qui divisent le quartier de Parc-Extension.


Montréal est actuellement le théâtre d'une controverse linguistique qui dépasse les débats habituels. Depuis août, les passants du quartier de Parc-Extension ont remarqué de grands autocollants colorés sur les trottoirs. Ces stickers, portant des slogans comme « Dindon, champignon, cornichon. Le français, ça sonne bien partout, même à l’épicerie », sont censés encourager les gens à apprendre le français. Accompagnés d'un QR code, ils dirigent les personnes intéressées vers des cours de mise à niveau en français. Cependant, dans ce quartier « historiquement très mixte » où résident de nombreuses minorités ethniques, ces autocollants ont rapidement suscité des réactions négatives.


La campagne d'autocollants est un reflet de la politique de francisation du Québec, impulsée par le premier ministre François Legault. En 2022, une loi, la loi 96, a été adoptée pour limiter l'usage de l'anglais dans certains domaines, affectant notamment les entreprises et les commerces. Bien que l’initiative des autocollants soit propre à la ville de Montréal, elle a été financée par le ministère de la langue française. En quelques jours seulement, la majorité de ces adhésifs ont été retirés des trottoirs, illustrant le mécontentement général face à cette démarche.


Louis Demers, un résident du quartier, critique la campagne en la qualifiant d'"infantilisante". Travaillant dans une épicerie locale, il observe quotidiennement que de nombreux habitués du quartier s'expriment davantage en d'autres langues comme le grec ou l'ourdou qu'en français. Il souligne également le manque de soutien à cette campagne parmi les locuteurs francophones qu'il connaît, reflétant une réaction largement négative à cette initiative.



10 vues0 commentaire
bottom of page