Le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, a annoncé que le train urbain, initialement prévu pour le 15 août dernier, sera finalement opérationnel en début d'année 2024. Des travaux d'amélioration ont été nécessaires pour garantir une expérience optimale aux voyageurs et minimiser les délais d'attente entre les trajets, justifiant ainsi les reports.
Défis et solutions techniques rencontrés
Prévu pour fonctionner entièrement à l'électricité, des difficultés d'alimentation électrique via le réseau JIRAMA ont été constatées pour les stations, entraînant l'étude d'alternatives telles que l'installation de centrales solaires ou l'utilisation de diesel.
Actuellement, cinq des huit gares prévues sont terminées (Soarano, Anosibe, Soanierana, Mandroseza Ambohimanambola), dont quatre sont des stations principales et les autres des sous-stations.
Gestion et financement du projet
L'exploitation du train urbain sera confiée à une société, sous la tutelle technique du ministère des Transports et de la Météorologie, avec la participation de la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) au capital. Ce projet, entièrement financé par l'État, est évalué à 179 milliards d'ariary, soit environ 36,4 millions d'euros.
Impact attendu sur le déplacement urbain
Selon les données du ministère des Transports, environ 2 millions de personnes se déplacent quotidiennement entre le centre-ville et les zones périphériques d'Antananarivo, dont plus d'un million utilisent le taxi-be. Près de 2 700 taxi-be sont en circulation chaque jour dans le centre-ville. Ce nombre devrait doubler d'ici les prochaines décennies, conformément aux projections de croissance de la ville. Une étude de la JICA de 2019 estime que la vitesse moyenne de déplacement quotidien pourrait passer de 21 km/h en 2018 à 16 km/h d'ici 2033.