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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Virage anti-occidental en Géorgie: Ivanichvili critique l'occident et l'opposition

Lors d'une rare apparition publique, l'oligarque géorgien Bidzina Ivanichvili accuse l'Occident, l'opposition et la société civile d'être des ennemis de la Géorgie, marquant un tournant anti-occidental préoccupant.



Dans une atmosphère déjà tendue par des politiques controversées, la Géorgie a assisté à un événement remarquable lundi soir : Bidzina Ivanichvili, l'énigmatique oligarque et ancien premier ministre, connu pour ses rares apparitions publiques et son influence considérable dans les coulisses politiques du pays, a fait une déclaration percutante qui pourrait redéfinir les dynamiques internes et internationales de cette nation du Caucase.


Un leader discret mais influent

Ivanichvili, souvent perçu comme le dirigeant de facto de la Géorgie malgré son absence de tout poste officiel, a pris la parole dans un contexte de crise. Son intervention est survenue alors que le pays est sous le feu des critiques après l'annonce d'un projet de loi sur les « agents de l’étranger ». Inspiré directement par des législations similaires en Russie, ce projet est largement interprété comme une tentative de museler la société civile et de restreindre la liberté des médias indépendants en Géorgie.


L'Occident, l'opposition, et la société civile dans le viseur

Le discours d'Ivanichvili, qui a pris la forme d'un manifeste, n'était pas seulement une réponse à ces critiques, mais une attaque en règle contre ses adversaires. Il a désigné explicitement l'Occident, l'opposition politique et les acteurs de la société civile comme des ennemis de l'état géorgien. Cette rhétorique tranchante marque un tournant notable dans la politique géorgienne, alignant potentiellement le pays avec des pratiques autoritaires observées dans d'autres nations post-soviétiques.


Implications et réactions

La réaction à ce discours ne s'est pas fait attendre. À l'international, des voix s'élèvent pour condamner ce qu'elles perçoivent comme une dérive autoritaire, mettant en danger les acquis démocratiques de la Géorgie post-Révolution des Roses. Sur le plan intérieur, l'opposition et les groupes de la société civile se mobilisent, prêts à contester la légitimité et les conséquences de telles politiques.


Vers un isolement croissant

Ce positionnement d'Ivanichvili pourrait avoir des répercussions considérables sur la relation entre la Géorgie et ses alliés traditionnels, notamment l'Union européenne et les États-Unis, qui ont joué un rôle crucial dans le développement économique et démocratique du pays depuis son indépendance de l'Union Soviétique. Le risque d'un isolement sur la scène internationale est réel, d'autant plus que le pays se trouve à un carrefour stratégique important entre l'Europe et l'Asie.


Un avenir incertain

La déclaration d'Ivanichvili est un rappel que, malgré les avancées démocratiques, la Géorgie reste un terrain de jeu politique complexe et souvent imprévisible. La direction que prendra le pays à la suite de ce discours anti-occidental reste incertaine, mais ce qui est clair, c'est que les enjeux sont élevés tant pour la population géorgienne que pour ses relations internationales. Le débat sur la démocratie et l'autoritarisme continue de façon vibrante en Géorgie, illustrant les défis persistants auxquels font face les démocraties émergentes.

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